L'inconscient et les suicides RATTIN Enrique En 1920, Freud établit que la découverte des désires inconscients communs chez le suicidé ne devrait pas nous surprendre, étant donné que tels désires font partie de l'inconscient de tous les êtres humains. Bien que les suicides souffrent d'une logique de décision, ce que le psychanalyste dit, peut influencer sur la logique de la relation du sujet (possible suicide) et le signifiant. Les suicides doivent être considérés à partir du corpus théorique freudien d'dipe, car c'est l'agressivité et même l'identification qui apparaissent au centre de l'acte suicidaire. Cela est ainsi compris parce que la logique interne de l'dipe enferme
une représentation intolérable de notre propre mort (la
castration) e l'amour haie envers l'autre.
Sans négliger les relations étroites entre l'identification et le désire, dans l'interprétation du suicide, on ne doit pas les confondre. L'objet de l'identification n'est pas l'objet du désire dans la triangulation oedipienne Même si l'identification est favorable, l'objet est escamoté comme perdu, comme cause. C'est que le sujet voit dans le miroir c'est la manière d'identification narcissique mais avec une tendance corrélative de l'agressivité, qui se représente dans les images du corps fragmenté. C'est le moment de la structuration subjective où l'être humain /l'individu dans une relation érotique, se fait une image qui l'aliène, c'est la constitution paranoïaque du Moi. Freud affirmait que le besoin d'une participation de rivalité parmi les frères, c'est la base de l'identification au totem paterne, mais l'identification oedipienne c'est le moyen par lequel le sujet transcende l'agressivité constitutive de la première individuation subjective. Lacan, dans sa conférence du 12 février 1967 de la Logique du Fantasme, nous remarque que la répétition nous permet de mettre en corrélation deux manières différentes, dans lesquelles le sujet peut apparaître. Il dit qu'il peut se manifester dans son conditionnement temporal de correspondre à deux statuts définis comme celui du moi de l'aliénation et celui qui dévoile la position de l'inconscient dans l'analyse. Je crois que si Lacan y affirme qu'au niveau du schème temporal, le passage de l'acte c'est ce qui est permis dans l'opération de l'aliénation, nous pourrons nous demander sur la relation de ceci avec l'interprétation du suicide. Encore plus si Lacan dit que l'autre terme impossible de choisir dans l'alternative correspond avec l'acting-out. Freud dans " Considérations actuelles sur la guerre et la mort " nous dit que nous trouvons dans l'inconscient de l'homme civilisé, les attitudes de l'homme primitif et il conclue en nous disant que le premier devoir de tous les êtres humains, c'est celui de tolérer la vie. L'expérience analytique nous mène à nous nous apercevoir du fait que le mouvement dialectique homicide-suicidé est spécialement représentable dans le registre du parricide. C'est quoi que le sujet tue de son père, car nous savons qu'au moment de la mort de son père, la loi se manifeste ? L'allusion au suicide se trouve dans tous les cas de Freud, sauf celui
du petit Hans. Mené au but par la sur de " L'Homme des
loups ", la tentative de Schreber de se noyer dans la baignoire,
même les élans obsessifs de " L'homme des rats ",
dans l'identification partielle de Dora avec son père. L'intention
déçue d'Anna O. après la mort de son père
et finalement l'acte achevé par la jeune fille homosexuelle. Bien
que Freud trouve des significations particulières, il n'universalise
pas un sens à partir d'aucun cas clinique. Même si Freud
intègre le suicide dans les Actes de la terminologie fausse chez
la psychopathologie de la vie quotidienne il n'arrive pas à organiser
une théorie sur le suicide. L'identification hystérique,
l'identification mélancolique, pulsion de mort, le parricide, le
sadisme, l'agressivité qui tournent contre lui-même, échec
de l'instinct de conservation ou châtiment à cause de la
faute inconsciente, ils ne peuvent qu'être soumis à l'analyse
de la signification singulière. Freud dans " Le Deuil et la Mélancolie introduit sa phrase
célèbre : L'ombre de l'objet est tombée sur le moi.
Ceci est interprété comme le passage d'une relation du moi
et de l'objet vers la relation du moi (transformé par l'identification
avec l'objet) et le moment critique. Lacan, le 3 juillet 1963, au moment
de son cours dit que l'objet surpasse sa direction et c'est celui-ci qui
triomphe. Cet objet " a " est souvent caché derrière
celui " i " (a) du narcissisme. " Le suicide à travers la fenêtre, ceci n'est pas fortuit : il s'agit de faire recours d'une structure qui n'est que celle que je remarque comme celle du fantasme". Le fantasme soit chez le névrosé soit chez le pervers offre un cadre, cependant se cadre peut être déplacer, par où le sujet peut se jeter. Par ce possible trou à cause de la soudure (existante) entre le sujet et l'objet. La place de l'analyste comme guide dans ce chemin à parcourir
pour arriver à soigner le malade est une place très cauteleuse.
L'acte, l'acting-out, le passage à l'acte ou acte échoué
font partie du transfert. Lacan dans sa conférence sur Les formations de l'inconscient, le 12 février 1958, fait appelle à Freud qui disait qu'au-delà du principe du plaisir était l'aspiration du repos et de la mort éternelle. La résistance de quelques sujets à se rapprocher à leur histoire comme sujets et à vouloir sortir du jeu. Sujets non désirés qui ne veulent pas cette chaîne
signifiante dans laquelle ils n'étaient pas admis. Reconnaissance
d'un désir. Au fur et à mesure que le sujet s'affirme avec
l'aide du signifiant, en voulant sortir, il se réintègre
dans la chaîne signifiante et il devient lui-même un signe.
Conclusion : " Si tu veux tolérer la vie, prépare-toi pour la mort " S.Freud. À Montevideo, septembre 2000 J.D. Jackson 1174 apto. 1002 |