Notes de lecture

La autora plantea como problemática un tema que podría resumirse en una pregunta Qué lugar le queda al psicoanálisis en relación al avance de la ciencia?

Entre los ejemplos que menciona, se refiere a la Fertilidad asistida en todas sus variantes (alquiler de vientres, embriones congelados de padre muerto, etc.)

Laura Vacarezza hace una propuesta en su trabajo: reflexionar sobre la posición del analista ante esta oferta que hace la ciencia de "un objeto para cada falta".

lecture de FERNANDA RESTIVO

 

Ce texte pose la question du devenir du sujet, tel que le conçoit la psychanalyse, face aux bouleversements qu'apporte le discours scientifique.

L'inquiétude de l'auteur peut être ainsi résumée : la science, à travers les solutions qu'elle apporte aux souffrances psychiques de l'être humain (en autre, grâce aux médicaments psychotropes), menace d'évacuer par la même occasion les questions qui peuvent surgir dans le " sillage " de cette souffrance.

La science comblant le manque par l'accumulation des objets, quelle place reste-t-il pour ce manque ?

Les questions que se pose le sujet, trouvent elles-mêmes des semblants de réponse dans les classifications plus ou moins ségrégantes qui donnent lieu à des regroupements d'alcooliques, anorexiques, etc..., qui pourraient, selon l'auteur, " remplacer une fonction paternelle affaiblie ". Cette dernière se trouvant également court-circuitée par toute les manipulations rendues maintenant possibles au niveau de la procréation.

L'auteur se demande s'il va encore être possible de faire connaître et reconnaître le discours analytique, qui repose tout à la fois sur la singularité du sujet et sur la mise en évidence du rapport de celui-ci au manque, dans un monde qui se présente de plus en plus comme " sans manque apparent ".

Cela pose le problème du rapport de l'analyste au nouveau type de lien social qui est en train de s'instaurer et de l'insertion du discours analytique dans la société qui en découle.

Comment faire pour que l'effet d'offre (qui crée la Demande) soit encore audible ?

L'auteur se fait l'écho d'une modification de la demande " les gens sont pressés, ne veulent plus penser...etc ".

Cette modification ne me semble pas si évidente (en tout cas en France). Je pense qu'il y a toujours eu des gens qui ne voulaient pas jouer le jeu de l'analyse, mais que le cadre beaucoup plus rigide qui prévalait autrefois (4 séances par semaine, refus de prendre en charge certaines structures, etc...) décourageait beaucoup de patients que nous rencontrons maintenant dans nos cabinets. C'est plutôt la pratique analytique, beaucoup moins frileuse (surtout depuis Lacan), qui a évolué.

Quant à la modification du lien social, je ne vois pas pourquoi l'analyse ne pourrait pas s'y confronter. Les gouffres qu'ouvre cette modification laisse toute latitude à l'analyse pour y faire entendre son discours. Le scientisme triomphant est incapable de tenir un discours qui tienne, oscillant entre discours du maître et discours universitaire.

Par exemple, la psychanalyse a connu un succès foudroyant dans la psychiatrie tant que celle-ci a pensé qu'elle l'aiderait à tenir le discours du maître. Maintenant elle ne jure que par la biologie, la génétique et les neuro-sciences . Mais le peu de progrès de cette discipline, qui , hors les médicaments, n'apporte rien sur le plan clinique, montre l'extrême pauvreté de cette nouvelle approche. Le discours analytique, là encore à beaucoup à dire sur les impasses de la psychiatrie.

Je serai donc entièrement d'accord avec l'auteur quand il écrit " nous devons alors apprendre à écouter les nouveaux symptômes ", mais je ne suis pas aussi inquiet que lui quant à la menace qu'il fait peser sur le discours analytique. L'idéal de complétude que proposent science et technique, il ne fait qu'aboutir à de nouveaux symptômes, qu'il appartient à l'analyste de traiter, aussi bien théoriquement que cliniquement si l'occasion s'en présente (nul doute qu'elle se présentera).

Malgré les légères réserves dont je vient de faire part, je trouve le texte excellent et très agréablement écrit et les questions qu'il soulève méritant un ample débat.

lecture de DOMINIQUE SIMONNEY