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Note de lecture " Trames de l'inconscient "
interroge la question de la localisation de l'inconscient. L'auteur fait référence
au séminaire 22 de Lacan où celui-ci place l'inconscient "
dans un lieu inusité, un lieu de ex-sistence par rapport au nud borroméen.
L'inconscient est situé là, dans un champ extérieur à
celui délimité par la consistance de trois cercles ". S'il
y a un intervalle entre les consistances, c'est un espace qui fait l'intervalle,
propice à l'irruption de l'inconscient. L'inconscient se situe hors
de l'espace délimité par le symbolique, éloigné du
sens et en axe avec le symptôme ( à partir de " La troisième
" conférence de Rome). C'est pourquoi l'intervention de l'analyste
vise non pas l'effet de sens du discours analytique, mais " le réel
d'un effet de sens ". { Le symptôme comme débordement du
symbolique sur le réel, ne peut céder que dans et par l'équivoque.
Au contraire d'enfler le sens, l'intervention de l'analyste fait la rupture avec
la " naturelle bonne forme " qui s'installe dans le sens.} C'est
là qu'il est possible d'obtenir " le réel d'un effet de sens
" Cette formule souligne le rapport énigmatique du symbolique avec
le réel. Le symbolique entraînant du réel dans ses effets. Essayer
de situer l'inconscient en tant que lieu fait problème. Si Lacan le situe
hors le nud, c'est pour pouvoir le suggérer partout dans les espaces
délimités par le nud et bien au-delà. Cette question
a naturellement des incidences dans la clinique du transfert. Est-ce que c'est
l'intervention de l'analyste qui fait rupture au sens, ou plutôt les irruptions
de l'inconscient en tant que non-sens, font rupture au sein du transfert ? La
position de l'analyste ici nous paraît différente, elle est plutôt
située dans sa capacité à tolérer l'émergence
des ruptures qui ont comme caractéristique le non-sens. lecture
de Lucia Ibanez Marquez | |