Notes de lecture

L'auteur situe d'emblée son texte dans la section Le transfert comme mise en acte de l'inconscient (dont acte) - et non mise en œuvre comme le propose, je le présume, la traduction - et cette mise en situation mérite tout à fait d'être soulignée.
L'auteur en appelle à Freud à propos du cas du petit Hans pour s'autoriser à " affirmer qu'un enfant ne vient jamais seul ", pour en conclure sur ce qu'il nomme la pratique labyrinthique de la psychanalyse avec des enfants. Le propos de l'auteur étant de borner ce labyrinthe en insistant sur les éléments transférentiels et inconscients qui le structure en tant que labyrinthe. Le travail de l'analyste consiste alors en une réorganisation structurale qui permette une issue.
D'où la question : " De quelle manière l'analyste peut-il participer au temps où l'enfant s'engage dans la voie de sa réalisation en tant que sujet? ".
Et la réponse de poser, en référence aux observations de Freud relatives au jeu de la bobine mis en scène par son petit-fils, que " le fait de permettre la mise en jeu en accompagnant l'enfant, est peut-être le mécanisme en vertu duquel celui-ci peut être inclus, par le biais du jeu, là où opèrent les équivoques des discours dont il fait l'objet ".
Néanmoins, plusieurs remarques s'imposent. On ne peut qu'être en accord avec ce que l'auteur nous dit du questionnement de ce qui est mis en jeu dans une analyse d'enfant ou, plus exactement et pour reprendre les propos de l'auteur : " qu'est-ce qui peut être étudié dans l'analyse des enfants ? ". À cet égard, son exposé est tout à fait significatif du parcours labyrinthique imposé et on ne peut qu'apprécier les repères dont l'auteur jalonne ce parcours.
Pour autant, et nous rejoignons ici le problème de traduction souligné auparavant, tout l'exposé de l'auteur vient confirmer ce qui n'aurait pu qu'être un simple aléa de la traduction, à savoir cette conception du transfert comme mise en œuvre, voire mise en scène de l'inconscient, comme il en irait d'un rêve. Rappelons que Lacan après Freud désignait le transfert comme mise en acte (Agieren) de l'inconscient dans sa réalité sexuelle pour pointer qu'il s'agit de tout autre chose que d'un rêve. Point de mise en scène, ni de figurabilité, seule l'actualité de cette mise acte laquelle ne consiste que de cette adresse à l'analyste qui en appelle à l'analyse du transfert.
Mais, à l'arrière plan de ce parcours, ne faut-il pas voir dans cette métaphore du labyrinthe le dessin en creux de la place qu'occupe l'analyste masquée par cette conception du transfert comme mise en scène de l'inconscient. De fait, l'enjeu de cette place est la confusion du sujet supposé savoir et du Nom-du-Père dont Érik Porge a relevé les incidences et dénoncé les conséquences (cf. Érik PORGE. Les Noms du père chez Jacques Lacan. Ramonville Saint?Agne : Erès, 1997, p. 216). Quand bien même dans l'analyse du petit Hans, Freud déclare que cette analyse ne fut couronnée de succès que parce qu'il lui a été possible de réunir " l'autorité paternelle et l'autorité médicale " (Sigmund FREUD. Cinq psychanalyses. Paris : PUF,1993, p. 93), Porge nous montre que, bien au contraire, ce furent précisément " les moments où se dissocièrent l'autorité paternelle et l'autorité médicale qui furent efficaces " (Érik PORGE, op. cit., p. 216). En effet, Hans " attendait précisément de son père une autorité paternelle (vis-à-vis de la mère notamment) qui ne fut ni trop compréhensive ni celle d'un sujet supposé savoir " (Ibid.).
C'est d'ailleurs cette problématique que Hans relance en s'adressant à son père : " J'ai cru que tu savais tout parce que tu as su ça à propos du cheval " (Sigmund FREUD, op. cit., p. 196).
Comme le dit Porge, " dans les positions simultanées que l'analyste occupe avec les parents et les enfants qu'il reçoit, l'analyste doit veiller à maintenir l'écart entre les registres du Nom-du-Père et du sujet supposé savoir en ne faisant pas fusionner son autorité de sujet supposé savoir avec celle de père, ne serait-ce qu'en permettant que le père de l'enfant dise son non " (Érik PORGE, op. cit., p. 217). À ne pas maintenir cet écart entre les registres du Nom-du-Père et du sujet supposé savoir le labyrinthe ne peut que se renouveler de lui-même ; ne pas faire fusionner son autorité de sujet supposé savoir avec celle de père, permet, comme le montre la courte vignette clinique de l'auteur, que le non du père puisse venir borner la jouissance maternelle.

lecture de JEAN-LOUIS HENRION

 

Se propone este tema dado que el texto de Gurman gira en torno a la singularidad de la puesta. en acto del inconsciente cuando un niño, a través de su padecimiento, ya sea angustia, inhibiciónes o síntomas, intenta velar o revelar la castración de los padres.

COMENTARIO:

ISIDORO GURMAN, apela al texto freudiano ubicando al deseo del analista en la línea del deseo de Freud cuando convoca a Juanito para mostrar cómo un niño nunca viene sólo, trae con él, en la singularidad del caso por caso, una verdad con la que confronta a los padres, cual analista salvaje, dirá Gurman, lo que permitirá leer en transferencia, lo inconsciente como aquello ignorado en relación a la paternidad, la maternidad, el ser hombre, el ser mujer, la diferencia sexual, la muerte.

Es importante señalar en este texto que "darle la palabra a un niño, dentro del dispositivo analítico, que incluye al analista, ofrece el marco donde puede advenir "un niño que dice".

¿Cuál es el modo que tiene el analista de participar en el tiempo en el que el niño se está constituyendo como sujeto?, es una pregunta clave en el texto de Gurman, a la que contestará: "Permitir la puesta en juego, acompañando al niño, quizás sea la operatoria por la cual este pueda incluirse, juego mediante, en ese lugar en que operan los equívocos de los discursos que lo tienen como objeto", señalará luego que entre el sueño de la "Inyección a Irma" y¿ "Padre no ves que estoy ardiendo"?, se encuentran los hilos precisos de lo que podemos considerar la práctica laberíntica del psicoanálisis con niños.

lecture de TRINIDAD BO